23 mai 2019

      1. Deux vidéos jaunes
      2. Samedi 1er juin : concert de l’antirep GJ
      3. Le Gilet Jaune plie mais ne rompt point
      4. Du Linky et de la censure
      5. Il faisait soleil, demain !
      6. Cantine sans frontières, Alès
      7. Le capitalisme vert
      8. Le mouvement climat, et après ?

1. Deux vidéos jaunes

Vous me demandez pourquoi je suis Gilet Jaune?

Entre les manifestants mutilés, les médias manipulés, et ceux qui meurent dans la rue, la situation dans notre pays ne devrait pas faire d’équivoque. Ce documentaire est un résumé sourcé de ce qui se passe actuellement en France, le pourquoi du comment, le pourquoi du ras-le-bol.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=18&v=tgie3cyPUl8

Gilets Jaunes, une répression d’Etat

Depuis six mois une répression inédite s’abat sur le mouvement des Gilets jaunes. À travers les témoignages de blessés, spécialistes et militants, le documentaire inédit de StreetPress décrypte les dérives du maintien de l’ordre.

2. Samedi 1er juin : concert de l’antirep GJ

Les Gilets Jaunes d’Alès ont décidé d’organiser un concert de soutien aux victimes du régime Macronien.

Les structures, les artistes, les stands, les organisateurs, les bénévoles, etc… toutes ces personnes sont là gratuitement pour aider ces familles à surmonter ce moment dans une ambiance festive et militante.

Donc à vous de jouer votre rôle en soutenant financièrement la caisse anti-répression, plus que jamais nécessaire.

Concert de soutien à la caisse antirépression de l’assemblée des Gilets Jaunes d’Alès. Le samedi 1er juin à 17h, chateau du Pradel (Laval-Pradel), direction Génolhac à 15km d’Alès.

3. Le Gilet Jaune plie mais ne rompt point

Communiqué du lundi 20/05/2019 de l’Assemblée des Gilets Jaunes d’Alès.

Depuis le 17 novembre, nous menons une lutte longue et dure en résistant à de nombreuses attaques.

La police et la justice s’acharnent sur les Gilets Jaunes sous les ordres d’un État bien décidé à invisibiliser et à réduire le mouvement. Dans la même veine, le sous-préfet et les Renseignements Territoriaux n’ont eu de cesse de propager de fausses rumeurs, suivies par certains médias, dénigrant le mouvement.

En dépit de positions claires contre toutes discriminations, on nous a présentés comme des fascistes, des antisémites, des homophobes, puis comme des gens stupides manipulés par des « anarcho-libertaires » (sic).

Nous, Gilets Jaunes du terrain, des ronds-points, nous sommes organisés en assemblée tous les lundis à la bourse du travail afin d’organiser démocratiquement la solidarité et de poursuivre ensemble le combat.

Après que l’Assemblée ait été attaquée plusieurs fois par des personnes  d’extrême-droite, voilà que  l’association “Comité citoyen issu des Gilets Jaunes Cévenols” s’y met aussi. Sans doute lassée de se retrouver à 10 avec quelques politicards, cette association a gonflé ses rangs avec les motards présents au début du mouvement.

Non contents d’avoir joué les petits chefs et après avoir tergiversé entre le Rassemblement National (Cf. Vidéo You Tube “Les GJ d’Alès rencontrent Gilbert Collard député du Gard” https://www.youtube.com/watch?v=RbxgFOSzeMk) et la gauche, ils sont passés ensemble, à la violence et aux menaces au profit de manœuvres politiciennes.

Lundi 13 mai, lors de l’assemblée hebdomadaire des GJ d’Alès, ils sont venus soi-disant, pour faire alliance à l’appel de manifestation régionale du 18 mai. Leur irruption violente a suscité l’incompréhension face à ce groupe clairement venu pour nous déstabiliser.

Toute la semaine nous avons reçu des menaces et des propos mensongers ont été publiés via les médias et les réseaux sociaux.

Tentant de se faire bonne presse en se faisant passer pour une victime, puis finalement organisatrice du rassemblement, l’association a appelé à la manifestation régionale en proposant un autre point de rassemblement que celui prévu initialement à 13H au Lycée JBD.

Enfin, faisant face à l’échec de sa capacité à rassembler, elle a envoyé des sbires à 12H30 devant le lycée pour réorienter les manifestants déjà en place, prétextant que le point de rassemblement avait changé et se trouvait à la mairie.

Une fois là-bas et assez nombreux, ils se sont pris en photos avec un candidat de la liste du PCF aux élections européennes pour feindre le soutien des GJ à ce parti. Ces personnes ont clairement utilisé et détourné le mouvement des GJ à des fins personnelles d’ambitions politiques.

Des politiciens classés à gauche semblent ne pas être gênés par la proximité avec ces gens qui n’hésitent pas à attaquer une assemblée démocratique et se fourvoient dans des pratiques peu scrupuleuses.

A travers ses actes, l’association méprise le mouvement des GJ qui scande depuis le début son refus d’être associé à tout parti politique.

De leur côté, au cours de la manifestation, des nervis d’extrême droite ont fait le travail de la police, en s’en prenant physiquement à des manifestants pour “protéger les banques”.

L’association, comme les fachos, a bien joué le jeu du gouvernement.

Nous ne nous laisserons évidemment pas impressionner par des groupes numériquement faibles et aux méthodes autoritaires qui cherchent à récupérer le mouvement et font le jeu du sous-préfet et du gouvernement.

Nous poursuivrons donc nos assemblées, nous poursuivrons les manifestations et les blocages économiques.

Pour nos conditions de vie, pour le pouvoir d’achat, pour la justice sociale, pour le pouvoir de décider de nos vies, poursuivons la lutte.

Assemblée tous les lundis à la bourse du travail d’Alès à 19h.

Assemblée des Gilets Jaunes d’Alès

Page FB : Gilets Jaunes Alès  / Mail : gj_ales@riseup.net

4. Du Linky et de la censure

Soirée d’information sur les compteurs Linky lemercredi 29 mai à 18h30 à la Lézarde, 66 Grand’rue, Saint-Jean du Gard.

Nous vivons quand même des moments extraordinaires !

Un petit groupe de personnes propose au maire de St-Jean du Gard, Michel Ruas, lors d’une de ses réunions de quartier, le 24 janvier 2019, de discuter publiquement le projet d’installation des compteurs « intelligents » Linky en remplacement de tous les actuels.

Le déploiement à St-Jean du Gard de ces compteurs est prévu sous peu et de plus en plus d’habitants se posent des questions sur leur utilité, leur coût, leur nocivité.

Le maire, apparemment réceptif à notre proposition, exige tout de même la présence d’un représentant d’Enedis, la société en charge de cette opération, tandis que nous voulons inviter des experts critiques pour mener un débat contradictoire où chaque partie dispose du même temps de parole.

Michel Ruas accepte et nous invite à venir à la mairie pour fixer une date. Pendant près de trois mois, nous nous rendons régulièrement à la mairie, en vain.

Finalement nous prévoyons d’organiser cette réunion publique d’information indépendamment de la mairie et d’Enedis.

A notre demande de réservation d’une salle le maire nous répond par écrit le 15 avril : « A ce jour, nous ne voyons pas l’utilité de cette réunion car comme je vous l’avais dit lors de la réunion publique du mois de janvier, nous sommes toujours en contact avec ENEDIS pour une rencontre avec une personne de chez eux afin de débattre sur ce sujet. »

Nous répondons au maire le 17 avril que « nous avons décidé d’organiser notre propre réunion d’information et de ne plus participer, en tant qu’intervenants, à une réunion contradictoire en présence d’Enedis.

Nous avons donc déposé une demande de réservation pour la Salle Stevenson (… ). Vous nous indiquez dans votre e-mail du 15 Avril que vous ‘ne voyez pas l’utilité de cette réunion’. Est-ce à vous de juger de l’utilité d’une réunion d’information ? Nous considérons que ce refus est un abus de pouvoir. »

Et voilà que soudainement, la mairie réussit à « débloquer » les choses. Lemaire nous prévient le 26 puis le 30 avril par écrit que « la préfecture duGard et les agents d’Enedism’ont demandé d’organiser une réunion sur la commune en leur présence » ! Ce ne sont plus les habitants qui demandent un débat contradictoire mais l’administration et Enedis qui informent les administrés. Exit tout débat contradictoire !

Nous nous rendons une nouvelle fois à la mairie pour réserver une salle afin d’y organiser une réunion publique, cette fois-ci au nom du collectif Stop Linky qui vient de se constituer, et de nouveau, nous obtenons une fin de nonrecevoir du maire qui nous écrit le 7 mai : « Nous ne voyons pas l’intérêt de multiplier les réunions et ne comprenons pas votre demande… »

Que faut-il conclure de ces refus répétés ? D’un côté la mairie laisse faire la promotion des compteurs Linky, de l’autre elle refuse tout simplement une salle aux contradicteurs. On n’est plus face à un abus de pouvoir mais à un acte pur et simple de censure. Quels moments extraordinaires de communion entre cette mairie et cette entreprise privée et un Etat qui, lui, ne répond à ses détracteurs qu’avec un regain de répression.

Nous refusons de nous prêter à ce jeu perfide de la mairie et proposons une soirée d’information sur les compteurs Linky le mercredi 29 mai à 18h30 à la Lézarde, 66 Grand’rue, St-Jean du Gard.

Informez-vous avant d’accepter la pose de ce compteur. L’opération doit se dérouler à St-Jean du Gard durant le second semestre 2019.

Enedis utilise la ruse, la menace et parfois la force pour l’imposer.Nous serons sur le marché les mardis pour plus d’informations.

Collectif Stop Linky : stoplinky-st-jean-dugard@laposte.net

Du bulletin Episode Cévenol.

Lisez le numéro 3 ici.

Pour le contacter ou recevoir le bulletin par mail, écrivez à : episodecevenol@laposte.net

5. Il faisait soleil, demain !

Soirée lecture en souvenir de Gilles Delcuse le mardi 4 juin à 18h30 à La Lézarde, 66 Grand’ Rue, St-Jean du Gard.

« On meurt si vite… Si vite pour rien. Mais, c’est aussi qu’on vit si peu. Bien sûr, il y a toujours quelque chose dans ce rien, ne serait-ce que ce rien, puisqu’il se manifeste au point de faire chuter dans le vertigineux vide apparent du coma. Pour combien de temps encore ?

Maintenant, la mort est devenue le tissu cancérigène qui s’applique à la moindre parcelle d’existence comme la ventouse d’une sangsue s’accroche sur une veine et la perfore pour en absorber le contenu. Il n’y a dans l’air que des relents de pétrolier perdu au large de l’égoïsme. On ne se questionne même pas. Il n’y a pas de réponse. Quelle réponse, pour quelle question ?

Une rafale de mauvais vent est venue, on ne sait d’où, briser les quelques possibilités qu’on aurait pu imaginer, parce que nos convictions sont trop fragiles sur leurs pieds d’argile. Après ça, il reste bien quelques revendications, histoire de rire. On rit maintenant si facilement ; ça excuse l’impuissance, et justifie les vexations. »

Gilles Delcuse, il faisait soleil, demain !, le bousquet-la barthe éditions, 2014

Notre ami Gilles est sorti des écrans radar en novembre 2018, un jour où, en équilibre instable sur son grand escabeau, il entreprenait, une fois de plus et une fois de trop, d’atteindre un livre rangé tout en haut de sa riche bibliothèque, dans un petit appartement de la Grand’ Rue. Nous nous réunirons le mardi 4 juin prochain à La Lézarde pour le retrouver dans les textes : les siens, ceux qu’il aimait. La soirée se poursuivre par un repas partagé. Apportez vos mots et vos mets.

6. Cantine sans frontières, Alès

Cantine sans frontières. Le samedi 25 mai 2019 à 12h30. Repas Géorgien prix libre & chants. La Rétive, 42 faubourg d’Auvergne, 30100 Alès.

https://laretive.info/?event=cantine-sans-frontieres-16

7. Le capitalisme vert

Le capitalisme vert utilise Greta Thunberg, nous prévient Isabelle Attard.

Tout a été finement programmé pour transformer la jeune Suédoise en héroïne internationale.

Le 16 janvier 2019, Global Utmaning était fière d’annoncer sur les réseaux sociaux sa nouvelle collaboration avec Global Shapers, une communauté de jeunes dirigeants de 20 à 30 ans « dotés d’un grand potentiel pour jouer un rôle dans l’avenir de la société et qui travaillent à améliorer la situation des populations autour d’eux ».

Ce réseau a été créé de toutes pièces par le Forum économique mondial en 2011. Ses leaders entendent bien sauver la planète tout en maintenant la croissance économique et en réclamant encore plus de mondialisation. Tout un programme.

https://reporterre.net/Le-capitalisme-vert-utilise-Greta-Thunberg

8. Le mouvement climat, et après ?

Lorsqu’un pouvoir hégémonique est menacé, il s’empare des dirigeants du mouvement qui le menace et les neutralise en les cooptant dans ses cercles de pouvoir.

Il s’assure ainsi d’éviter tout changement révolutionnaire radical.

Il s’assure de diviser le ou les mouvements qui le menacent, d’amoindrir leurs exigences en séparant les pragmatiques des radicaux, en formant de nouvelles alliances avec les premiers, en associant le langage des mouvements radicaux aux exigences des pragmatiques.

Les élites menacées créent ainsi des mouvements captifs qui adoptent le langage des rebelles et font mine de porter leurs revendications.

Clive L. Spash, économiste écologiste

http://partage-le.com/2019/05/le-mouvement-climat-et-apres-par-clive-l-spash/

https://winteroak.org.uk/climate-capitalists/