13 juin 2019

      1. Répression contre les Gilets Jaunes
      2. Patrimoine communal saint-jeannais : on brade !
      3. Noir comme une présence
      4. La mobilisation contre le groupe Elior
      5. Cantine de la Rétive
      6. Sans autorisation
      7. Ce qui cloche avec Greta Thunberg

1. Répression contre les Gilets Jaunes

La répression contre le mouvement social se poursuit :

Jeudi 20 juin, à 14 heures, des Gilets Jaunes sont convoqués au tribunal correctionnel de Nîmes.

L’un d’eux est poursuivi pour participation à une manifestation interdite, et pour entrave à la circulation.

…avec comme autre joyeuseté : “tentative d’ homicide volontaire”

(la police et la justice n’ont pas peur de se ridiculiser !).

Un préavis de grève interprofessionnel sera déposé pour permettre à tous d’être présents à l’audience.

Un rassemblement devant le Palais de Justice est également organisé pour protester.

https://gard.demosphere.net/rv/5277

2. Patrimoine communal saint-jeannais : on brade !

Le lundi 27 mai au matin, sur la D 983 près de Saint-Jean du Gard, on pouvait voir un peloton. De cyclistes ? Non, de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG).

Les PSIG ont pour mission, d’après wikipédia, “l’intervention sur les points sensibles civils et militaires” et “l’intervention d’urgence dans le cadre d’un attentat terroriste”.

Mais là, ces robocops, arrivés dans six véhicules avec d’autres forces de police et de gendarmerie, venaient assurer la sécurité de l’agent de France Domaine chargé de l’évaluation d’une propriété communale que la municipalité saint-jeannaise se propose de vendre.

Il s’agissait de La Borie, site historique de la résistance contre un projet de barrage, qui depuis plusieurs décennies reste un lieu collectif, animé par un esprit libertaire et égalitaire.

Le soir même, le sujet est évoqué, ou plutôt survolé, dans une réunion du conseil municipal. Le point, d’abord mis à l’ordre du jour, est relégué en fin de séance, à titre de simple information.

On apprend alors que le maire a signé il y a peu avec une particulière, Mme Austin, une convention d’occupation précaire avec option d’achat. Nous n’en saurons pas plus car, en raison des réactions houleuses des protestataires présents dans la salle, M. Ruas lève la séance, visiblement soulagé de ne pas avoir à développer.

Une vente de la Borie ? Première nouvelle ! Si quelqu’un en a entendu parler, qu’il nous fasse signe et qu’il nous dise dans quelle réunion du conseil municipal il en a été question. Dans tous les cas, le samedi 25 mai, la potentielle propriétaire était déjà sur les lieux et avait engagé des travaux d’aménagement.

Elle a même écrit une petite lettre aux membres du collectif pour les rassurer sur ses motivations, affirmant qu’elle était contre la violence et pour le respect de l’environnement. (Elle s’est effectivement opposée à la présence des PSIG et autres forces d’intervention à La Borie, et l’agent de France Domaine a finalement fait son estimation – un peu à l’arrache, apparemment- avec la seule protection de la police municipale).

Mme Austin envisagerait sur le site un projet social et “vert”, avec des bivouacs, de l’aromathérapie et une “forêt comestible”. On peut quand même se demander si cet endroit magnifique ne pourrait pas rester un lieu public, participatif, non commercial, dans le respect de son histoire et des gens qui y vivent.

Pour plus d’informations : https://laborie.noblogs.org

Article d’Episode Cévenol 4, à lire ici.

3. Noir comme une présence

Vendredi 14 juin, la compagnie Emeranox viendra présenter son spectacle « Noir comme une présence » à la Maison Mazel de Falguière. A travers chants et représentation théâtrale, l’histoire nous replonge dans la vie des mines, là d’où remonte le charbon, les machines, les hommes et les souvenirs…

Un moment pour se rappeler ces milliers de travailleurs venus de toutes régions du pays, mais aussi de Belgique, d’Italie, d’Espagne ou d’Algérie, pour alimenter le besoin de main d’œuvre que nécessitait l’expansion minière du bassin alésien. Ce sont la dureté du travail, les risques d’accidents et les conditions difficiles qui seront racontés bien sûr, mais aussi la fierté du métier, la solidarité, les luttes et les fêtes où tous se retrouvent.

Cette soirée permettra également de nous interroger sur cette immigration passée, arrivée dans la région pour trouver du travail ou pour fuir une répression politique, mais aussi de faire le lien avec l’exil d’aujourd’hui. Car si l’industrie minière n’est plus le principal secteur d’embauche, l’exploitation et l’utilisation de main d’œuvre immigrée pour de nombreux travaux difficiles et sous payés restent de mise.

Un repas de soutien clôturera cette soirée, il sera préparé par les familles réfugiées accueillies au village et l’argent récolté leur sera reversé. Une occasion de faire revivre le passé par le présent, et de croiser les regards…

Noir comme une présence par la compagnie Emeranox. Spectacle suivi d’un repas de soutien préparé par les familles réfugiées accueillies au village. Prix libre. Vendredi 14 juin à 18h. Maison Mazel à Falguière, St-Jean du Gard.

4. La mobilisation contre le groupe Elior

La mobilisation des travailleur.es précaires et sans papiers s’étend de Paris à Marseille contre le groupe Elior, connu, comme bien d’autres, pour l’exploitation et la précarisation de ses salariés.

A Paris, près de 400 sans papiers investissent le siège d’Elior à la Défense pour exiger la régularisation des travailleurs embauchés par le
groupe : https://www.atlantico.fr/node/3574215

Voir aussi pour plus d’infos et pour les communiqués :
https://www.facebook.com/CollectifLaChapelleDebout

A Marseille, les femmes de chambres de l’Hôtel de luxe NH, embauchées par Elior, sont en grève depuis plus de 60 jours pour exiger de meilleurs conditions d’embauche :
http://cqfd-journal.org/Femmes-de-chambres-une-greve

Et la police comme d’habitude protège les intérêts des exploiteurs :
http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/76824-elior-grevistes-et-syndicalistes-en-garde-a-vue

Patrons voyous, on vous retrouvera partout !

5. Cantine de la Rétive

Le 16 juin 2019 à 12h30. Cantine de la Rétive. 42, rue du faubourg d’Auvergne, 30100 Alès.

Un dimanche par mois nos cordons rouge et noir vous invitent à partager un repas à prix libre. La cantine est destinée à soutenir les finances de la Rétive.

N’ ayant ni mécène, ni subvention, tant qu’ il y aura de l’ argent… il en faudra pour la Rétive !

(Pas d’alcool prévu. Chacun ramène sa boisson à partager).

https://laretive.info/

6. Sans autorisation

L’association La Belle Cause, à Anduze, avait placé une “boite à livres” aux jardins partagés rue Notre Dame.

C’était un projet partagé et citoyen qui marchait bien depuis des mois. Les gens prenaient et posaient des livres quotidiennement.

La mairie d’Anduze l’a faite enlever au motif qu’elle avait été placée sans autorisation préalable.

7. Ce qui cloche avec Greta Thunberg

Vidéo avec Tatiana Ventôse.