1. Essayer la dictature ? Non merci !
Ça fait maintenant 15 mois que les Gilets Jaunes se révoltent contre la politique néfaste et néolibérale d’Emmanuel Macron. Et ce mouvement, en dépit de son essoufflement hebdomadaire que nous annoncent les médias dits « grands », a déclenché une « giletjaunisation » ahurissante de la société hexagonale.
Au sein de la lutte contre la réforme des retraites, à côte des cheminots et des dockers, on a vu des médecins qui ont jeté leurs blouses blanches, des enseignants leurs manuels scolaires, des avocats leurs robes. Des chanteurs d’opéra et des danseurs de ballet ont fait la grève, tout comme les salariés des palais de Versailles et du Louvre.
Et la réponse de Macron et sa bande de démocrates ? Ils ont écouté ? Ils ont changé de cap ? Mais bien sûr que non. Ils continuent avec les mêmes propagandes médiatiques, les mêmes argumentations lacrymogènes et flash-balliennes qui ont si bien convaincu la racaille jaune. Monsieur le Président le prend très mal quand on l’accuse de diriger une dictature, mais il nous faut quand même constater « de manière séditieuse » que l’on n’en est pas loin.
Le niveau des violences policières contre manifestants, grévistes, lycéens et journalistes indépendants reste, en soi, grave. Par exemple, la manifestation nationale des Gilets Jaunes à Montpellier le 1 février 2020 a été vite nassée par les flics et à partir de ce moment, les tabassages et les arrestations se sont multipliés. Il y a eu plusieurs blessés dont au moins un grave. Si on combine cette réalité physique avec les dénis, les obscurcissements et les auto-justifications douteuses des responsables, on se retrouve en face d’un système qui n’est peut-être pas fasciste au sens classique, mais qui est sans doute de plus en plus fascisant. Même le coup de dénoncer certaines critiques libertaires du régime comme « des discours politiques extraordinairement coupables », comme l’a fait Macron, nous dévoile un état d’esprit profondément autoritaire, qui veut assimiler la dissidence au crime.
Il y a ceux, heureusement, qui résistent à ce tournant liberticide. La défense collective Gilets Jaunes Cévennes-Garrigue est une coordination de groupes anti-répression d’assemblées Gilets Jaunes de différentes villes. Sur leur site [https://defensecollective gj.noblogs.org] ils annoncent : « Nous avons décidé de nous organiser pour ne laisser personne seul face à la justice d’abattage et la brutalité policière. Nous avons organisé une caisse de solidarité, des événements pour la remplir, pris contact avec des avocats, préparé la défense collective d’inculpés, organisé des rassemblements tant lors des gardes à vue, que pendant des procès et devant les prisons… »
Ici à Saint-Jean du Gard on a déjà pu « essayer la dictature », comme nous le conseille M. Macron, avec la fameuse interdiction, l’été dernier, de tout tractage « non-autorisé ». Si l’arrêté municipal a été finalement retiré, il faut espérer que les instincts autocratiques qui l’ont engendré ne s’éternisent pas, comme une moisissure macronienne, sur les murs de notre Mairie.
Article tiré de l’Épisode Cévenol 10
2. Jeudi 20 février : tous et toutes dans la rue !
Tous et toutes en grève et dans la rue le jeudi 20 février !
Nous appelons à faire de celle du 20 Février une journée de grève massive, joyeuse, fière et déterminée !
Nous n’avons pas dit notre dernier mot, on est toujours pas fatigué-es et pas prêt-es de l’être !
Elargissons le mouvement, restons plus déterminé-es que jamais !
* 10h à la sous-préfecture d’Alès
* 14h30 aux Jardins de la Fontaine, Nîmes
3. La Lézarde, St Jean du Gard
MERCREDI 19 FÉVRIER À 20H – CINÉCLUB
avec un repas partagé à 19h. Film à 20h.
Ceddo , de Ousmane Sembène, 1 977, 1 20min, Sénégal
Le film se situe au 17ème siècle au moment où l’islam et le christianisme pénètrent l’Afrique de l’Ouest. Pour les deux religions, tous les moyens sont bons pour remplir la mosquée ou l’église : armes à feu, alcool et pacotille de toute sorte. L’imam, après avoir converti la famille royale et les grands dignitaires, se heurte au refus des “Ceddos”, le peuple. Pour eux, adhérer à une religion étrangère, c’est renoncer au spiritualisme africain.
SAMEDI 22 FÉVRIER À 18H – PRÉSENTATION DU LIVRE “CAUSE ANIMALE, CAUSE DU CAPITAL”
En reprenant le fil de l’industrialisation de l’élevage depuis le XIXè siècle et ses liens historiques avec la «cause animale», Jocelyne Porcher développe l’idée selon laquelle il y aurait une collusion d’intérêts entre les industriels des biotechnologies et les «défenseurs» des animaux pour imposer une agriculture sans élevage.
Pour l’ancienne éleveuse, aujourd’hui chercheuse à l’Inra, il est pourtant possible de sortir les animaux des systèmes industriels qui les massacrent en pratiquant l’élevage, cet art complexe de la relation aux animaux et à la nature.
4. Emma Goldman : samedi 22 février
Le 22 février 2020 à 19h00, à La Rétive, 42, rue du faubourg d’Auvergne, 30100 Alès.
Emma Goldman, une anarchiste au temps des révolutions, présentation par la cotraductrice de cette autobiographie Jackie Reuss, avec lectures et discussion Présentation de l’autobiographie d’Emma Goldman Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions, L’Échappée, novembre 2018, avec Jackie (cotraductrice). Avec lecture de textes et discussion, suivies d’un repas (auberge espagnole)
5. Cantine sans frontières : samedi 29 février
Cantine sans frontières, Samedi 29 février à partir de 12h30 à la Rétive à Alès (42, rue du Fbg d’Auvergne).
Au menu de la cantine ce mois-ci, avec : menu Algérien et Centrafricain : Salade méditerranéenne, Saka-saka (bœuf en sauce), Semoule et Lait fermenté !
Nous rappelons que l’argent récolté lors des Cantines sans frontières est destiné à être reversé à des personnes ne bénéficiant, pour la très grande majorité et du fait de leur situation administrative irrégulière,
ni de la possibilité de travailler légalement, ni de celle de percevoir une quelconque aide sociale. Cela signifie dans le monde capitalisé que nous connaissons toutes et tous rencontrer de très grandes difficultés
pour se loger, se nourrir où acheter n’importe quel bien de consommation de la vie courante. Les Cantines sans frontières sont un moyen de s’en sortir collectivement et sont organisées avec les personnes concernées. Elles sont aussi un moment de rencontre, d’échange et de convivialité.
Toujours et encore, venez nombreux et faîtes passez l’info !