1. C’est l’heure de régler les comptes !
Une fois de plus, cette pandémie nous aura démontré que le monde politique ne communique que par le mensonge, le mépris et le cynisme.
Elle aura envoyé en première ligne, pas ou sous protégés, les mêmes qui se faisaient matraquer quand ils manifestaient pour plus de moyens et de meilleures conditions de travail.
Cette fois encore, les politiques nous auront prouvé qu’ils ne servent que les intérêts de la classe capitaliste et du dieu pognon. Profitant même de cette crise sanitaire pour dégrader davantage nos conditions de travail. Tout en continuant à subventionner banques et grandes entreprises, principales responsables de la destruction de la planète et de nos vies.
Le gouvernement en aura aussi profité pour renforcer son arsenal répressif et contrôler un peu plus nos libertés. Et la police pour tabasser et humilier impunément les populations les plus pauvres et discriminées, loin des regards, sous couvert de l’état d’urgence.
Alors, les sous-payés, les sans-emplois, tous ceux qui formons la classe qui fait réellement tourner le monde, il est temps pour nous de faire changer les choses. Parce que ce sont eux qui ont besoin de nous et que nous n’avons vraiment pas besoin d’eux. Ils ne sont bons qu’à tirer profit de notre sueur, de notre sueur, nous jeter dans la misère et nous taper dessus quand nous nous révoltons.
Pour que le monde d’après ne ressemble plus en rien à celui d’avant !
Samedi 16 mai – Tous dans la rue !!
14h, Place de la Comédie
Montpellier 34000
Après deux mois de confinement, une rancœur encore plus forte accumulée contre le gouvernement, selon Le Monde.
« Gilets jaunes », réforme des retraites… la défiance à l’égard du pouvoir n’est pas nouvelle. Mais selon des élus locaux et des hauts fonctionnaires, elle est à un niveau jamais atteint.
Les semaines de confinement ont passé et les craintes de se retrouver avec une Cocotte-Minute sociale n’ont cessé de grandir. Elus locaux, syndicalistes, hauts fonctionnaires sont inquiets. Dans quel état d’esprit les Français, confrontés à la pire pandémie du siècle et à une crise économique sans précédent, vont-ils se trouver au moment où le gouvernement incite à la reprise du travail ? Les derniers sondages d’opinion marquent un enracinement patent d’une colère à l’égard de l’exécutif et de sa gestion de la crise sanitaire : selon une enquête du Cevipof, menée entre le 2 et le 7 avril, ce sentiment serait partagé par 53 % des personnes interrogées.
Cette défiance à l’égard du pouvoir n’est pas nouvelle. Le mouvement des « gilets jaunes » avait déjà révélé un mécontentement social des classes populaires sans équivalent. La mobilisation importante contre la réforme des retraites de l’hiver avait démontré que ce rejet de la politique du gouvernement était très partagé chez les salariés. Délicat de faire des pronostics sur une nouvelle explosion sociale mais la vigilance est de mise au gouvernement. Un haut fonctionnaire, rattaché au ministère de l’intérieur, en convient : « Il est difficile de lire dans la boule de cristal. Cependant, on voit bien que la fracturation de la société se creuse encore, l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat s’accroît. La période “gilet jaune” n’est pas cicatrisée. »
3. Ludd, Hypermodernité et néototalitarisme en temps de Covid-19
Il y a un peu plus de deux siècles, en 1811 et pendant les cinq années qui ont suivi, l’Angleterre a été le théâtre d’une puissante révolte sociale connue sous le nom de « révolte des luddites » – en référence à son protagoniste éponyme, Ned Ludd – qui a détruit une partie des nouvelles machines textiles dont l’installation supprimait de nombreux postes de travail et condamnait une partie de la population à la misère. Il fallut des milliers de soldats pour écraser l’insurrection qui, loin d’obéir à des motivations technophobes, se situait dans le cadre du travail et prétendait s’opposer aux conséquences les plus néfastes des « progrès » de l’exploitation capitaliste.
Il est aujourd’hui essentiel de « réinventer » ce type de révolte, en la faisant passer de la sphère des revendications purement économiques à la sphère plus directement politique des luttes pour la liberté et contre le totalitarisme de type nouveau qui s’installe depuis quelque temps déjà et qui trouve dans la crise actuelle du Covid-19 un carburant abondant pour accélérer son développement.
L’éloigner de la sphère économique n’implique pas de mésestimer le capitalisme comme principal ennemi, car le nouveau type de totalitarisme auquel je fais référence constitue une pièce absolument fondamentale de la nouvelle ère capitaliste marquée par cette énorme innovation technologique que fut, et que continue d’être, la révolution numérique.
Comme pour la révolte des luddites, cette révolte ne repose pas non plus sur des motivations technophobes, mais a pour principal stimulant la revendication de liberté et d’autonomie, avec la conscience claire que, si nous ne parvenons pas à arrêter les avancées du nouveau totalitarisme, les possibilités de lutte et de résistance contre la domination et l’exploitation seront soit impossibles, soit réduites à l’insignifiance.
Tomás Ibañez
Lire la suite : https://florealanar.wordpress.com/2020/05/02/ludd-hypermodernite-et-neototalitarisme-en-temps-de-covid-19/
4. La lutte contre la surveillance est un anticapitalisme
Le capitalisme de surveillance ne vient pas de nulle part. Cette forme de libéralisme se fonde sur la transformation de l’information en un bien capitalisable. Le consumérisme, la surfinanciarisation reposent sur nos données comme bien, c’est systémique. Ne pas inscrire cette critique dans l’anticapitalisme, c’est oublier que cette surveillance se nourrit des inégalités sociales pour opérer un tri de la population.
Chistophe Masutti
Lire la suite : https://www.politis.fr/articles/2020/04/la-lutte-contre-la-surveillance-est-un-anticapitalisme-41802/
5.Non à l’application Stop-Covid !
Refusons l’application Stop Covid car elle est le prélude à la mise en place d’outils de pistage.
Refusons cette société du contrôle numérique et préférons l’entraide et la solidarité.
La pétition : Refusons le contrôle généralisé !
La faillite du gouvernement dans la gestion de l’épidémie de Covid 19 l’amène à se décharger de toutes ses responsabilités : si le pays manque de masques, de tests, c’est, d’après lui, “parce que les scientifiques auraient changé d’avis”. De la même façon, il cherche à transférer aux individus la responsabilité de se prémunir face au virus par le biais d’une application numérique : Stop Covid. Cette dernière, une fois installée sur le téléphone d’une personne, permettrait de retracer l’historique de ses relations sociales stocké sur un serveur central recensant aussi l’état des personnes atteintes par le virus.
Le gouvernement prétend garantir le respect de la vie privée dans le cadre du RGPD (Règlement Général de la Protection des Données, texte européen). Or il revendique une conservation des données « générale et indifférenciée » (sans limite de temps et de type de données) dérogatoire aux règles habituelles, plus protectrices. Par ailleurs, la promesse d’anonymisation de nos données est mensongère, particulièrement dans le domaine de la santé où quelques données médicales suffisent à retrouver n’importe quel patient.
L’application ne serait efficace que si elle est installée par les trois quarts de la population. Or, les Singapouriens, très équipés et plus légitimistes, n’ont été qu’environ 20% à installer une application similaire. En France, 23% de la population ne possède pas de smartphone, et même 56% des plus de 70 ans, les plus vulnérables face à cette pandémie. Et l’emploi d’un smartphone activé en permanence serait insupportable pour les personnes qui souffrent d’électrohypersensibilité. Par ailleurs, certains industriels proposent de généraliser des bracelets électroniques pour les personnes n’ayant pas de smartphone.
Le gouvernement affirme que cette application serait facultative, il est cependant à craindre qu’elle soit rendue obligatoire pour accéder à certains lieux publics, scolaires ou professionnels. Le risque est aussi la stigmatisation de ceux qui seraient identifiés comme porteurs du virus. De plus, le faux sentiment de sécurité induit par son activation pourrait inciter à ne plus être vigilant.
Ce projet intervient dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété le 23 mars 2020 et, pour le moment, prolongé jusqu’au 23 juillet. Comme le souligne Malik Salemkour, président de la LDH, « le contexte difficile de la pandémie est mis à profit par l’exécutif et sa majorité pour mettre entre parenthèses notre démocratie et, avec elle, nos institutions ». En effet, Parlement, Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat, CNIL en sont tous réduits, dans la période, au rôle de spectateurs. Amnesty International et d’autres organisations internationales dénoncent : “Les initiatives des Etats visant à contenir le virus ne doivent pas servir de prétexte à entrer dans une nouvelle ère de systèmes généralisés de surveillance numérique invasive.”
Arrêtez de nous pister ! Dépistez-nous
Le fait de se savoir tracé en permanence peut conduire à des comportements de soumission. Cela augmente le degré d’acceptabilité pour d’autres technologies comme la reconnaissance faciale ou la vidéo surveillance automatisée qui étaient, jusque là, déclarées illégales. C’est aussi la croyance aveugle dans la technologie et la surveillance comme principales réponses aux crises sanitaires, alors que seul un juste financement de la recherche scientifique et des services publics de santé permettrait de garantir des soins efficaces.
On le sait bien, ces mesures prises “dans des circonstances exceptionnelles” pourront être intégrées dans la législation ordinaire comme cela s’est passé avec l’état d’urgence contre le terrorisme. C’est la “stratégie du choc” décrite par Naomi Klein : un état utilise une crise, renforcée par une mise en scène guerrière, pour imposer à la population des mesures prévues de longue date.
Mais, comme le déclare Edward Snowden, ancien employé de la NSA devenu lanceur d’alerte, “nous vivons un moment qui restera gravé dans nos vies comme celui où le système aura été tellement mis à l’épreuve, tellement écartelé, avec des gouvernements tellement dépassés que nous nous retrouvons en mesure de changer les choses.” À nous, maintenant, de nous mobiliser pour que surgisse une alternative faite d’entraide et de solidarité collective, loin du diktat du tout numérique vanté par la technocratie au pouvoir.