2 juin 2020

      1. Disparue la carotte, ne reste plus que le bâton
      2. L’illégitimité de la violence, la violence de la légitimité
      3. Les feux de la résistance
      4. Le fétiche Santé justifie tout
      5. 5G : Orange, Free, SFR et Bouygues assignés en justice par 500 militants écologistes
      6. Professionnels médicaux et scientifiques pour la santé, la liberté et la démocratie
      7. St Jean du Gard : deux dates

1. Disparue la carotte, ne reste plus que le bâton

Que sortira-t-il de 2020 ? La difficulté pour les exploiteurs réside notamment dans l’absence totale de récits mobilisateurs à refourguer aux masses. Là où le nazisme (la conquête de l’espace vital, la supériorité de l’Aryen, le Reich de 1000 ans…), le bolchevisme (la construction du paradis socialiste, l’homme nouveau ou, plus prosaïquement, l’accès à la propriété des terres pour la petite paysannerie…) ou les juntes latino-américaines (l’entrée dans la société de consommation, l’ascension sociale vers la « classe moyenne ») assortissaient la mise en coupe réglée de la société de promesses susceptibles d’entrer en résonance avec la psychologie des masses, la domination de classe échoue aujourd’hui à s’appuyer sur un quelconque « grand projet » capable de mystifier durablement les populations et de faciliter la paix sociale. Disparue la carotte, ne reste plus que le bâton.

https://garap.org/pdf/communiques/comm77-dubonusagedesepidemies.pdf

2. L’illégitimité de la violence, la violence de la légitimité

En tant qu’anarchistes, nous considérons que nos désirs et notre bien-être, ainsi que ceux de nos semblables, sont la seule base d’action valable. Plutôt que de classer les actions comme violentes ou non-violentes, nous nous concentrons sur la question de savoir si elles étendent ou restreignent la liberté.

Plutôt que d’insister sur le fait que nous sommes non-violent·e·s, nous soulignons la nécessité d’interrompre la violence du haut vers le bas, violence inhérente à la règle hiérarchique.

Cela peut être gênant pour celles et ceux qui sont habitué·e·s à chercher le dialogue avec les puissant·e·s, mais c’est inévitable pour tou·te·s celles et ceux qui souhaitent vraiment abolir leur pouvoir.

https://fr.crimethinc.com/2020/06/01/lillegitimite-de-la-violence-la-violence-de-la-legitimite

3. Les feux de la résistance

“Le réel objectif ici est le contrôle total, la domination absolue sur les êtres humains, faisant d’eux des cobayes et des esclaves… Nous, ensemble avec les citoyens, allons multiplier les feux de la résistance pour qu’il vous soit impossible de nous réprimer tous”

Intervention de la députée Sara Cunial devant le Parlement italien

4. Le fétiche Santé justifie tout

Il est certain que cela rejoint la tendance profonde du capitalisme technologique : achever de détruire la commune humanité pour la remplacer par des relations virtuelles entre porteurs de données.

D’où le télétravail, la « continuité pédagogique » sans manuels mais avec des « outils » numériques comme s’il en pleuvait, les livraisons de repas à domicile (pas de trêve pour les larbins ubérisés), le divertissement en téléchargement, etc. Et dans les comités scientifiques et les commissions d’éthique proches du pouvoir, le travail sur les applications de traçage des porteurs de virus, les drones, etc.

La guerre au virus dont parle E. Macron, c’est une répétition de la « guerre totale » aux vivants, mise en œuvre à l’échelle d’un pays. Une expérience de laboratoire grandeur nature. Cela tombe bien, les cobayes sont d’accord. Cela fut frappant dans ce moment de crise : le degré de servitude volontaire où la plupart en sont réduits. Le fétiche Santé (qui est bien autre chose que le souci de soi et l’art de vivre) justifie tout, et ratifie la peur de la liberté comme une conduite normale.

Parlons des « libertés individuelles ». Certes, nous ne vivons pas encore en Chine, mais petit à petit il semble que nous apprenions. Les révélations d’un Snowden ont-elles provoqué la levée de boucliers qu’on aurait été en droit d’attendre ? Est-ce que cela fait encore quelque chose aux gens d’être surveillés, lorsqu’ils alimentent tous les jours de plein gré les banques de données ?

En outre, le fait d’être surveillé n’est à mes yeux qu’une entrée, importante certes, mais insuffisante, pour évoquer le pouvoir du numérique et de l’algorithmique sur nos existences d’êtres de chair et d’os. Le point majeur, c’est la manière dont ces derniers développements en date du système industriel sapent l’autonomie des êtres humains, en contrepartie des prétendues « libertés » démocratiques.

Le repos, l’aisance, l’industrie (trois caractéristiques de la liberté des Modernes selon Benjamin Constant, au début du XIXe siècle), c’est toute la délivrance à laquelle aspire une humanité servile. Tant que cette délivrance est fournie, on se sent « libre », et l’on peut s’accommoder de toutes les restrictions qui semblent odieuses aux défenseurs des droits de l’homme en démocratie.

http://acontretemps.org/spip.php?article784

5. 5G : Orange, Free, SFR et Bouygues assignés en justice par 500 militants écologistes

Pas encore déployée, déjà controversée. Alors qu’Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom préparent le « réseau de demain », 500 militants écologistes les assignent en justice et demandent une expertise sur l’impact de la 5G « pour la santé humaine et l’environnement ».

L’assignation, déposée le 26 mai dernier, est défendue par Me Jean-Marc Descoubes et menée par Côme Girschig, fondateur de Jeunes ambassadeurs pour le climat. Quelques personnalités publiques ont rejoint le mouvement notamment des artistes comme Alma Higelin (chanteuse), Hermine de Clermont-Tonnerre (écrivaine) ou encore Liza Azuelos (réalisatrice). Ils demandent une première audience le 30 juin.

Les militants réclament une expertise sur « la mise en place par les opérateurs mobiles de mesures efficaces sur la prévention du risque pour la santé humaine et l’environnement ». Pour mener à bien l’opération, les experts devront se déplacer sur les lieux d’expérimentation de la 5G et « émettre un avis sur le risque d’empiètement sur les libertés individuelles, et les moyens techniques à mettre en place pour prévenir, remédier et empêcher la survenance de ces risques ».

Pour justifier leur demande, les militants mettent en avant le principe de précaution qui « s’impose lorsque les risques pour la santé ou l’environnement ne sont pas certains, mais simplement probables, ou en tout cas non exclus ».

Ils expliquent : « Par leurs expérimentations et leurs candidatures, les opérateurs exposent la population à un risque à venir, qui n’est actuellement pas certain, mais ne peut être exclu. Si ce risque se réalise, alors la responsabilité civile des opérateurs pourra être engagée. Leur faute aura consisté à avoir méconnu le principe de précaution. »

Lien

6. Professionnels médicaux et scientifiques pour la santé, la liberté et la démocratie

Chers collègues d’autres pays partageant notre état d’esprit, nous aimerions vous faire part de la manière dont notre initiative allemande, sous la direction du Prof. Sucharit Bhakdi, a vu le jour.

Nous avons réuni un groupe de personnes partageant les mêmes idées et appartenant aux groupes professionnels mentionnés ci-dessus, notamment des personnes qui ont déjà attiré l’attention de la société, des médias, d’Internet, par exemple sur YouTube, avec leurs commentaires critiques sur le thème des “mesures de confinement excessives face au COVID-19”. Les personnes concernées ont beaucoup apprécié le fait d’unir leurs forces en tant que groupe.

Les médecins et les professionnels de la santé, ainsi que les scientifiques, sont les plus fiables lorsqu’il s’agit de questions de santé. La liberté et la démocratie sont intimement liées à la santé, car ces aspects jouent un rôle crucial pour le bien-être de l’individu, et donc aussi pour sa santé.

Lorsque des personnes engagées de ces groupes professionnels unissent leurs forces et, par exemple, fondent une association, elles peuvent travailler ensemble pour informer et éduquer les gens et ainsi contribuer également à la formation d’opinions par les décideurs politiques.

Un collègue médecin expérimenté dans la création d’associations nous a fait remarquer qu’il serait utile qu’une association nouvellement créée, du moins au début, soit limitée à un nombre de personnes pas trop important. Cela permettrait à l’association de rester flexible et gérable en ce qui concerne la charge de travail organisationnelle (nous avons tous encore notre travail de jour, habituellement assez chargé).

Ces initiatives peuvent ensuite informer le public via leur site web et un canal YouTube (par exemple, publier une prise de position sur COVID-19) et peuvent attirer des sympathisants de même sensibilité via le site web, et les tenir au courant des actions futures par des bulletins d’information électroniques.

En particulier en ce qui concerne les mesures, à notre avis, totalement excessives pour contenir la “pandémie COVID-19”, qui, selon les conclusions du célèbre professeur John Ioannidis, de l’université de Stanford, est comparable dans sa dangerosité, reflétée dans le “taux de mortalité”, à une grippe virale causée par des virus de la grippe, notre demande de parole est plus que nécessaire pour rassurer et éduquer les gens dans nos pays respectifs.

Il y aura suffisamment d’autres sujets, tels que la vaccination obligatoire imminente, etc., qui nécessiteront de nouvelles déclarations publiques et un engagement de notre part.

C’est donc aussi un projet d’avenir, l’avenir d’un monde meilleur, plus juste, plus sain, dans la liberté et la paix des pays et des peuples de cette terre.

Si nous nous engageons résolument en faveur de la santé et du bien-être de l’humanité, nous devons également protéger l’environnement, les animaux, les plantes et tous les autres êtres vivants, le sol, l’eau et l’air de cette terre et œuvrer en faveur d’une activité économique durable et juste, sans exploitation des ressources et du travail humain, et pour la paix entre les hommes et entre les peuples de cette terre.

Faisons cela ensemble ! En tant que groupes nationaux, tels que le MWGFD en Allemagne, et des groupes similaires dans autant de pays que possible, et plus tard ensemble sous une “association mondiale” comme “Professionnels médicaux et scientifiques pour la santé, la liberté et la démocratie” MSHFD www.mshfd.org, coopérons et échangeons nos expériences !

7. St Jean du Gard : deux dates

VENDREDI 5 JUIN À 18H – PARC DE L’AQUARIUM – PRÉSENTATION ET DISCUSSION
Capitalisme vert : est-ce que le Big Business va “sauver la planète”? Présentation et discussion sur l’avenir dit renouvelable du New Deal vert, de Greta Thunberg, de l’Extinction Rebellion et du WWF. Le but de ce mouvement est-il, en fait, de promouvoir la perpétuation et l’expansion du système industriel, la domination du monde de l’entreprise?

DIMANCHE 7 JUIN DE 10H À 12H – SOUS LE PONT-VIEUX, RIVE DROITE – BALADE BOTANIQUE
Botanique et savoirs populaires. Groupe de partage sur la thématique des végétaux dans le cadre de sorties balade à Saint Jean du Gard et alentours. Toutes les approches sont envisageables, ouvert à tou.te.s!